Adapter son terrain

Avant de se lancer dans l’éco-pâturage en tant que gestionnaire, plusieurs points sont à prendre en compte afin d’avoir bien en tête toutes les caractéristiques de cette pratique et des aménagements, modifications à faire au niveau de la parcelle pour pouvoir accueillir des bêtes sur le site. Voici ci-dessous les principaux points de vigilance qui doivent être levés avant de se lancer dans la recherche active de bêtes auprès d’un éleveur de la région. Ces aménagements présentent forcément un coût d’investissement pour le gestionnaire lors du lancement du projet. 

La consultation des différents retours d’expériences rédigés par des gestionnaires permet de se rendre compte du coût d’investissement suivant la parcelle et des aménagements nécessaires pour lancer ce type de projet.

À noter que certains points présentés ci-dessous peuvent être gérés par les prestataires en éco-pâturage (installation des clôtures, gestion de l’eau, installation d’un abris,…). Mais cela aura forcément un coût supplémentaire dans le cadre de la prestation. Vous pouvez retrouver les différents types d’éco-pâturage avec les caractéristiques associées juste ici.

Différents types d’éco-pâturage

À noter que certains points présentés ci-dessous peuvent être gérés par les prestataires en éco-pâturage (installation des clôtures, gestion de l’eau, installation d’un abris,…). Mais cela aura forcément un coût supplémentaire dans le cadre de la prestation. Vous pouvez retrouver les différents types d’éco-pâturage avec les caractéristiques associées juste ici

Les caractéristiques d’un site en éco-pâturage

Plusieurs conditions sont nécessaires afin de pouvoir accueillir des animaux sur un site 

 

Une surface suffisante
  • Une surface suffisante permettant aux animaux de pouvoir s’alimenter de façon optimale. Cette surface est importante et peut varier en fonction de la ressource alimentaire du milieu. Elle est étroitement liée avec la catégorie des animaux et leur capacité d’ingestion. Pour cela, on calcule un chargement qui s’exprime en UGB/ha (UGB : Unité Gros Bétail). Ainsi, en fonction de la catégorie de l’animal et de la ressource alimentaire, on peut optimiser le nombre d’animaux sur le site. Attention, les animaux (bovins, ovins, équins, caprins…) ne sont pas solitaires, il est donc impératif d’avoir une surface minimum permettant le pâturage de deux animaux en même temps.ains lieux.

Découvrir le calculateur d’UGB

Un point d’eau approprié
  • Un point d’eau approprié pour l’abreuvement des animaux. Ce point d’eau doit permettre à tous les animaux de s’alimenter en eau à n’importe quel moment de la saison (et particulièrement en période estivale). Par exemple, un bovin peut boire entre 70 à 100 L d’eau par jour. Il est donc important de s’assurer d’avoir toujours de l’eau disponible sur le site. Ainsi, il est essentiel de réfléchir à la taille de l’abreuvoir. L’eau doit être également de bonne qualité afin de ne pas nuire à la santé des animaux. Il existe plusieurs moyens sur une parcelle en éco-pâturage d’apporter de l’eau aux animaux :
    • Une ressource en eau déjà disponible sur le site (eau du réseau, puits, stockage eaux de pluie, forage, mare ou cours d’eau en limitant l’accès aux animaux,…) ;
    • Une distribution manuelle (mise à disposition d’une tonne à eau) ou automatique (pompe à museau). 
L’accès véhicule

L’accès véhicule est un point à ne pas négliger lors de la mise en place de l’éco-pâturage. Effectivement, les animaux devront être chargés et déchargés à chaque transfert. Une remorque, accompagnée d’un van, est généralement nécessaire. Les conditions doivent être optimales pour la mobilité des véhicules toute l’année. Il est parfois conseillé d’effectuer un travail des abords de la parcelle en amont du projet.

Un espace clôturé

Un espace clôturé permettra à l’éleveur de mettre ses animaux en toute sérénité. La clôture doit être suffisamment solide pour garantir une sécurité des animaux et éviter l’intrusion de personnes malveillantes sur le site. Deux types de clôtures sont les plus utilisés en éco-pâturage : le barbelé et l’ursus lourd. Le contexte autour de la parcelle (milieu périurbain, voie de circulation, habitation à proximité, environnement général de la parcelle…) est à étudier afin de pouvoir optimiser le choix du type de clôture. De plus, selon l’espèce choisie, la clôture sera également adaptée. Il est parfois nécessaire de mettre un fil électrique sur le site. Dans certains cas, la clôture peut être adaptée afin de pouvoir permettre la bonne circulation de la faune sauvage.

Un parc de contention

Un parc de contention permettra de pouvoir rassembler les animaux sur le site pour ensuite les manipuler (pesées de suivi, rentrée à la ferme…). Ce parc de contention doit être également adapté aux animaux sur place.

Un abri

Un abri permettra aux animaux de pouvoir se réfugier lorsque les conditions météorologiques se dégradent (pluviométrie, forte baisse des températures, canicule…). Cet abri peut être naturel (arbres…) ou artificiel (cabane en bois, ancienne structure métallique…).

Une période de pâturage

Une période de pâturage adaptée au mode de gestion de la parcelle mais également aux besoins fourragers des animaux. Effectivement, il est nécessaire de trouver le bon équilibre entre les ressources fourragères du site pâturage et les besoins alimentaires des animaux. Pour cela, le pâturage peut être adapté en termes de nombre d’animaux sur la parcelle (pression) et/ou de la saison de pâturage (été, hiver…).

Les engagements des différents acteurs

De manière générale, un dialogue permanent doit avoir lieu entre les différents partenaires du projet (gestionnaire, éleveur et parfois la structure partenaire d’accompagnement) afin de pouvoir optimiser les intérêts complémentaires. Au-delà de ce dialogue, le projet doit forcément faire l’objet d’une convention accompagnée d’un cahier des charges clair qui est signée par les différentes parties. Cela permet de définir précisément les modalités et les obligations de chacun dans le cadre de ce projet d’éco-pâturage. 

Je suis éleveur et je m’engage à :

  • Responsabilité et surveillance des animaux (assurance de responsabilité civile, astreinte…) ;
  • Suivi sanitaire et déclaration de localisation des animaux ;

Je suis prestataire de service, je m’engage à : 

  • Mettre à disposition un cheptel d’animaux correspondant à une charge pastorale optimale pour l’entretien du site et être couvert par une assurance en cas de nécessité ;
  • Transporter les animaux, les installer sur le site ;
  • Assurer que les animaux sont indemnes de toute maladie et en règle sanitaire (si nécessaires les frais vétérinaires et soins sont à sa charge).

Selon les prestataires, il peut rester à charge la mise à disposition de l’eau, et la surveillance quotidienne.

Je suis gestionnaire, je m’engage à : 

  • Élaborer le projet d’éco-pâturage (conception, sécurité,…) et assurer sa pérennité ;
  • Entretenir un dialogue entre les différents acteurs ;
  • Rédiger la convention de pâturage.