Foire aux questions
On entend souvent beaucoup de choses sur la pratique de l’éco-pâturage, le bruit, l’odeur, les maladies, … Voici donc quelques réponses à des questions ou à des idées reçues autour de l’éco-pâturage !
Est-ce que je peux donner à manger aux animaux ?
Il n’est pas possible de nourrir les animaux lors de leur présence sur le site d’éco-pâturage. En effet cela peut s’avérer dangereux pour les bêtes présentes. Les aliments donnés pourraient les rendre malade (pain,…). Les animaux en place ont assez de nourriture sur place (graminées, arbustes,…) pour se nourrir efficacement.
Mais il n'y a pratiquement pas à manger sur la parcelle où ils sont !
Les races dites rustiques sont capables de facilement s’adapter à la variation de la quantité et du type de nourriture présente en fonction des saisons que ce soit la végétation grossière en hiver ou l’abondance de graminées et de jeunes arbustes au printemps et en été.
L'éco-pâturage pourquoi pas, mais les odeurs, les mouches et le bruit, non merci !
Les dérangements liés à l’éco-pâturage sont souvent surestimés avec des craintes autour de la présence de mouches, d’odeurs ou de bruits permanents. Même s’il est vrai que la mise en place de cette pratique peut apporter quelques mouches (bovins surtout), odeurs, ou bruits, cela n’est t-il pas préférable au bruit incessant des tondeuses, débroussailleuses et autres engins mécaniques à la forte odeur de gasoil ?
Cela va apporter des maladies !
L’ensemble des animaux sont issus d’élevages professionnels soumis à une réglementation stricte. Le propriétaire des bêtes s’assure donc de la vaccination et des traitements antiparasitaires.
Les bêtes seront-elles présentes toute l’année ?
Suivant le type d’éco-pâturage, en fonction des attentes du gestionnaire et des contraintes du terrain, les animaux pourront être présents uniquement pendant la période estivale, ou à l’année. Sur certain site, l’éco-pâturage pourra être itinérant (troupeau géré par un berger), tournant (présence des animaux à différents endroits d’un site) ou alors fixe (présence des animaux sur toute la surface du site en même temps).
Ils risquent d’avoir froid en hiver et d’être assoiffés en été !
Les animaux principalement utilisés sont issus des races rustiques et dans beaucoup de cas, il s’agit en plus de races locales. Ils sont donc extrêmement bien adaptés à notre climat. Néanmoins, une alimentation en eau régulière se fera tout au long de l’année pour assurer la bonne santé des bêtes.
J’espère qu’ils auront au moins un abri pour se protéger !
Les animaux, s’ils sont rustiques et/ou de races locales vivent très bien sans un abri fixe et s’accommodent sous des abris naturels présents sur le site (boisement, bosquet, haie, arbre isolé,…). Il arrive même souvent qu’en complément des arbres, haies ou bosquets déjà présents, l’abri construit avec amour par le gestionnaire soit délaissé par les bêtes qui n’y trouvent aucun intérêt. Cependant si aucun abri naturel n’est présent sur le site, un abri pourra être construit pour limiter l’impact notamment des fortes chaleurs de plus en plus présentes dans nos régions et de la pluie en hiver.
Quels sont les investissements pour une parcelle en éco-pâturage ?
- Les investissements sont variables en fonction du choix du type d’éco-pâturage fait par le gestionnaire :
- Avoir son propre troupeau. Il doit donc assurer l’achat des bêtes, les vaccinations, la clôture, l’abreuvoir, la surveillance, le déplacement,… ;
- Passer un accord avec un éleveur de la région. Il doit alors généralement assurer la mise en place d’une clôture autour du site ainsi qu’une surveillance et une alimentation en eau des bêtes. Des arrangements peuvent se faire entre le gestionnaire et l’éleveur pour se répartir les “tâches” suivant les possibilités de chacun ;
- Passer par un prestataire de service, le gestionnaire paie alors le prestataire pour l’ensemble des tâches. Dans certains cas, il est possible pour le gestionnaire de prendre en charge certaines choses pour diminuer le coût de la prestation (surveillance, alimentation en eau, clôture,…).
Peut-il y avoir des dégradations ou des vols d’animaux ou de matériel ?
- Malheureusement les actes malveillants existent et il arrive que des animaux soient volés et des clôtures dégradées. Cependant il est possible d’essayer de limiter cela en choisissant des animaux plus difficiles à voler (bovins et équins) ou en utilisant les animaux plus susceptibles d’être volés dans des secteurs moins à risque (plus difficile de voler des animaux à proximité immédiate des habitations).
- De plus, les animaux ne sont pas laissés sans surveillance ; en effet, l’éleveur ou le prestataire vient surveiller les bêtes et s’assurer que tout se passe bien au moins une fois par semaine. Le gestionnaire (commune,…) vient aussi régulièrement voir si tout va bien.
- Il existe même la possibilité d’impliquer les habitants pour la surveillance des troupeaux en formant des “veilleurs”. Il s’agit de citoyens qui passent régulièrement devant la parcelle et qui, via une application, font remonter de l’information au gestionnaire et à l’éleveur ou au prestataire au sujet des bêtes, de la clôture, de l’eau, …. Découvrir l’application VigiePâturage !
Cette belle prairie va-t-elle devenir un champs de boue ?
L’éco-pâturage est un pâturage avec un faible charge c’est-à-dire qu’il y a peu d’animaux par unité de surface (exemple : environ 2 moutons pour 1 500/2 000 m² de terrain). Cette faible charge limite le surpâturage et le piétinement excessif du site. Il est néanmoins possible que de petites zones soient piétinées davantage (entrée et sortie de la pâture, secteur de l’abreuvoir,…).